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148 L1^7j] JouanAi*
conseiller et factionnaire du duc de Guise, corna la
guerre contre les huguenots.
Aimar, president de Bordeaux, et Bodin, avocat de Laon, députés pour le tiers Etat de leurs villes et provinces aux assemblées particulieres des Etats, parlèrent hautement contre Versoris et ses adhérens pour l'entretenement de la paix.
Le vendredy premier février, les quarteniers et dixai-niers de Paris alloient par les maisons des bourgeois porter la Ligue, et faire signer les articles d'icelle. Le president de Thou W et quelques autres presidens et conseillers la signèrent avec restriction ; les autres la rejetterent tout à plat; la pluspart du peuple aussi, non plus que villes de Picardie et Champagne (a).
Le vendredy 15 février, le seigneur de Humieres (3), accompagné de deux ou trois cents chevaux, avec bon nombre de noblesse picarde, entra dans Amiens à. des-
(-0 Le president de Thou : Christophe de Thou, alors premier président, avoit refusé d'abord de signer la formule de l'union ; mais lorsqu'il apprit que le Roi l'avoit signée lui-même, et que Matthieu de La Bruyère, lieutenant particulier, étoit chargé de la lui présenter de sa part, il prit une plume ; et sur-le-champ , avec sa presence d'esprit ordinaire , il marqua ce qu'il trouvoit à reprendre dans cette nouvelle association, et les conditions auxquelles il y entroit. — f2) Picardie et Champagne : Ces provinces avoient été les premieres et Ies plus ardentes à signer les actes de la Ligue; mais elles sentoient que pour faire la guerre il falloit de l'argent. — P) Le seigneur de Humieres : Jacques d'Humières, lieutenant genéral en Picardie, gouverneur de Peronne, de Montdidier et de Roye. L'envie d'étre le chef d'un parti l'avoit déterminé à seconder tous les desseins du duc de Guise. Le rétablissement du prince de Condé dans le gouverne ment de Picardie, et le don que la cour lui avoit fait de la ville de Peronne pour sa sureté particulière et pour sa demeure, le confirmèrent dans cette résolution, ne voyant pas d'autres moyens, pour se conserver dans Peronne, que de prendre parti contre le Roi.
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